Aube grise et printemps tardif

Dehors, rouges-gorges, mésanges, et moineaux sont déjà au travail pour nourrir leur progéniture.

Un quotidien genevois titre : Tony Blair veut guérir le Monde par la foi. Il est étrange comme l'être humain éprouve toujours le besoin de porter l'étendard de sa foi, autrement dit de sa religion, de son parti politique, de ses conventions. Il est tout aussi étrange que l'on nous parle toujours de foi, mais jamais d'amour.

En y réfléchissant, cela équivaut à nous faire comprendre que l'Homme ne peut être bon ou intelligent que s'il adhère à une religion ou à des concepts. Monsieur Blair veut donc nous faire croire que nous allons aider l'humanité à devenir raisonnable grâce au partage des valeurs de nos religions. Seul un croyant serait donc capable de changer le Monde. Mais, jusqu'à ce jour, comme les partis politiques, les religions se sont montrées intolérantes, dogmatiques et intéressées. Leur histoire nous a également démontré qu'aucune institution ne change l'Homme.

Seul l'Homme peut changer le Monde !

Alors, si au lieu de lui demander d'avoir foi en un parti politique ou en une religion, on lui demandait d'avoir foi en lui, en la Vie et l'Amour, en des valeurs humaines et en ses immenses capacités de créativité, conscient de ses responsabilités, peut-être se sentirait-il plus concerné par l'avenir de notre planète.

Si, aujourd'hui et demain, chaque habitant de notre planète décidait de prendre journellement, soin de ses aspirations et de celles de son voisin, proche ou lointain, nous n'aurions plus besoin de religion pour nous faire croire que nous sommes potentiellement bons. Égoïsme et malhonnêteté disparaîtraient à tout jamais.

Dès cet instant, les crises monétaires, celle du pétrole, les grèves des pêcheurs, les famines et les guerres disparaîtraient car, tous ensemble, Hommes d'État y compris, nous prendrions des décisions conformes au besoin de tous et à l'amour que nous éprouvons les uns envers les autres. Et cela, sans concessions, quoiqu'il nous en coûte ! Car cet amour serait alors plus fort que tout.

Sans honte, nous pourrions enfin parler au nom de Dieu.

La nature nous démontre cette réalité. Que le soleil brille ou qu'il pleuve à verse, mes oiseaux dehors continuent à travailler. Car la vie en eux est plus forte que toute réflexion. Il ne se posent aucune question. Ils agissent.


1er juin 2008
Martine Libertino
Présidente de l’Association Duchamps-Libertino


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