circulaires et actions

Circulaire du 22 mars 2003 pour les soldats en français via internet.
Circulaire du 22 mars 2003 pour les soldats en anglais via internet.
Circulaire (mars 2003) via internet du texte :
Réflexions de Martine Libertino : La guerre en Irak, le monde actuel et la mondialisation
Circulaire du 11 avril 2003  via internet.

début de la guerre

Le 20 mars 2003, l'Irak est envahi par la force armée multinationale conduite par les États-Unis sous la présidence de Georges Bush. Le 1er mai, elle est déclarée par ce dernier achevée avec les propos suivants : mission accomplie.
Pour justifier cette invasion, les États-Unis évoquent la lutte contre le terrorisme, la responsabilité de Saddam Hussein dans les attentats du 11 septembre et, surtout, la détention par l'Irak d'armes de destruction massive mettant l'Occident en danger. Ces armes ne seront jamais trouvées.

martine libertino dénonce

De pays en pays et de conflit en conflit, nous entendons toujours les mêmes excuses. "Les raisons d'envahir un pays justifient largement les dégâts collatéraux qu'elles provoquent car il n'y a pas d'autres possibilités pour se protéger ou protéger la population du pays concerné".
Les intérêts personnels, politiques, militaires et économiques ne sont jamais invoqués alors qu'ils représentent les raisons primordiales d'une agression. Les pertes humaines et la souffrance, le sentiment d'humiliation et le désespoir d'une population n'ont jamais motivé le ou les pays envahisseurs à rester chez eux.
En Irak, le nombre considérable de victimes, les conséquences écologiques, économiques, religieuses et culturelles, et pour les États-Unis, la perte d'hommes sur le terrain, le coût financier de ces opérations et l'image ternie de son gouvernement, tout cela démontrent largement que l'absurdité, l'égoïsme et l'orgueil sont capables de diriger les personnes qui nous gouvernent au plus haut niveau alors que l'humilité et la responsabilité dont ils devraient être les garants ne les animent pas. Comme pour l'ex-Yougoslavie et pour le Liban, comme pour tous les pays en guerre, que reste-t-il aux générations à venir à part la colère et la peur ?

un non solidaire à la guerre

Nous voyons pourtant se dessiner une ère nouvelle. De part le Monde et partout en Europe, une vague de protestations s'est élevée pour dire non à cette absurdité. Les Hommes sont descendus dans la rue, à titre individuel et sans appartenance  à une idéologie ou à un parti politique, répondant à un même élan du coeur : l'amour et la solidarité à un peuple qui ne demandait qu'à vivre et à élever ses enfants dans la paix.
Ce grand élan démontre que nous sommes prêts enfin à devenir libres mais il doit continuer à vivre et à ne pas mourir à cause de notre découragement.

extraits du texte de martine libertino

Le monde actuel et notre société :
..Que l’Homme croit que le Monde va mal et le monde ira toujours mal !
Que l’Homme croit que le Monde ira bien et tous les espoirs lui seront permis !..
..Inlassablement, laissons chanter notre désir de paix, ne nous arrêtons jamais de le dire, ne renonçons pas au besoin nouveau de changer un monde de folie en un monde de raison. Mais la raison du coeur demande beaucoup de courage et de remises en questions car l’Homme, au fond de lui – même s’il ne veut le voir – sait qu’il ne pourra changer sa société tant qu’il n’aura pas extirpé de son coeur l’indifférence cachant la peur et la lâcheté masquant son besoin de posséder ce qui n’a pas d’importance mais qui le valorise. Comme ceux qui connaissent la vérité, il aura alors l’opportunité de comprendre que l’éducation des peuples exige le renoncement à exiger, l’humilité de celui qui ne peut que proposer ce qui est juste, la force de ne jamais douter et de continuer, malgré les apparences, à défendre l’honnêteté.

Cependant, les événements actuels nous montrent que la solidarité est bien plus forte que nous ne le croyons. Elle renforce notre pouvoir de défense et de persuasion, nous rend la confiance perdue et démontre combien le nombre a de l’importance.
Le temps sera long avant que les êtres humains, tous confondus, éprouvent les mêmes besoins et la même gratitude envers la vie. Mais la longueur du temps n’a pas plus d’importance qu’un fétus de paille dans l’univers. L’état d’esprit de paix naissant doit continuer à parler pour tous et pour chaque événement de notre planète.

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la guerre et l'état d'esprit qu'elle engendre

..En l’Homme subsistent des germes de la négativité que, traqué par la colère et la peur, il fit naître au fond de lui. Dans chaque subconscient, depuis des siècles, ces émotions demeurent, et l’être humain doit encore apprendre à se libérer de la crainte du vide et de l’isolement. Mais tant que la peur l’étreindra, il ne pourra s’y soustraire.
Les conflits personnels et l’agressivité, la colère et le sentiment d’injustice sont les manifestations visibles de cette négativité présente à tous les échelons de notre société. Cela engendre des instincts guerriers chez ceux qui ne connaissent pas la générosité. Le pouvoir de ces êtres est réciproquement confronté aux frustrations de ceux qui, faibles mais nombreux, ne savent discerner leurs véritables besoins et qui obéissent donc sans discernement. Afin de lutter contre ce fléau, cultivons la “neutralité” et, quoi qu’il arrive, ne nous décourageons pas, ne nous sentons pas impuissants. Avec persévérance, ne cessons pas de nous faire entendre.

La guerre engendre la passivité de celui qui se sent inutile et la colère de celui qui éprouve le besoin de prendre parti. Elle engendre également l’incapacité de lutter contre la souffrance. Enfin, n’oublions pas ceci : le soldat acceptant de tuer et le risque d’être tué est un des maillons importants du Monde. Les hommes politiques, les médias, chaque citoyen de notre planète demandent la paix mais éprouvent pour la guerre un sentiment “abstrait” qui les empêche encore de prendre conscience de la responsabilité de ces soldats, de ces milliers d’hommes acceptant le combat et qui auraient pourtant le pouvoir d’agir.

l'homme libre, même soldat obéira à sa conscience

L'homme libre, même soldat n'obéira qu'à sa Conscience. Face au regard du Monde, aucun chef d’État, à ce jour, ne pourrait plus le condamner.
Les armées existent encore parce qu’elles sont une partie intégrante du subconscient de l’être humain. Pour cette raison, il conçoit l’idée de se battre comme unique solution. En chassant ce concept, nous évoluerons plus justement vers la paix que nous souhaitons.

LE POUVOIR ET LA POLITIQUE DES GRANDES PUISSANCES

La politique des grandes puissances est dépendante des capacités de l’Homme à devenir généreux. Malgré son pouvoir, un chef politique n’en est pas moins homme et, comme le commun des mortels, il est motivé par ses sentiments comme par ses émotions. Son éducation, son niveau intellectuel, sa couleur de peau n’y changent rien. Ses stratégies d’action sont souvent basées sur l’intérêt personnel, quelquefois sur l’intérêt envers la communauté dont il a la charge, mais tant que sa vision de la vie ne sera pas guidée par l’amour des êtres qu’il dirige, même s’il se sent investi d’une responsabilité à l’égard de son peuple, il ne calculera que les dividendes du pays qu’il défend au détriment de la fraternité unique et universelle et cela en toute bonne foi.

Demain, il ne serait pas utopique d’appeler au pouvoir des collectifs de "Sages" parvenus à une grande connaissance de l’Homme et de ses besoins, à un désintérêt pour les pouvoirs personnels et à un amour de l’Humanité dépourvu de faiblesse. Ces "Sages" seraient accompagnés de gestionnaires capables de gérer les affaires matérielles d’un État tout en acceptant de suivre les conseils de ceux dont la neutralité a fait ses preuves. Notre société est prête à fonctionner ainsi, à condition que nous fassions entendre une grande clameur en direction de ceux qui nous dirigent.

exiger des chefs d'état

Demander la paix est une première étape, mais exiger que les chefs d’État de demain répondent à ce critère sera l’étape décisive montrant que seul celui possèdant la sagesse sera capable de ne pas décevoir.

la mondialisation et ses effets

Les effets de la mondialisation proviennent des mêmes causes. L’Homme ne cherche pas à grandir de l’intérieur mais à accumuler pouvoir et argent rassurant sa peur. Le pouvoir et l’argent deviennent alors pour lui un concept ne représentant plus une réalité tangible utile à l’évolution de tous. Ainsi, l’entreprise devient à ses yeux une seule entité abstraite et inhumaine n’encourageant ni sa générosité, ni sa compassion. Les êtres faisant partie de cette entité et dépendant d’elle ne sont plus assez proches de lui pour l’émouvoir.
Pour cette raison, malgré sa grande évolution technologique, notre société est malade de l’égoïsme d’un monde en mutation victime de sa grandeur. Nos capacités à nous mouvoir librement, à communiquer à l’autre bout de la Terre ne nous enlèvent pas pour autant notre besoin de rester des Hommes ; c’est à dire de rester proches de ceux dont nous sommes responsables.
Comme en politique, seule une grande sagesse permettrait aux chefs d’entreprise d’avoir une vision globale équitable et généreuse du personnel qu’il dirige.
À l’heure actuelle, cet objectif ne peut être atteint par ceux qui exercent leur emprise sur les échanges commerciaux de notre planète.
Martine Libertino, mars 2003

 

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