Les 33 jours de la guerre israélo-libanaise

Le 12 juillet 2006, le conflit israélo-libanais, appelé également la sixième guerre israélo-arabe, éclate entre Israël et le Liban (en particulier, les militants du Hezbollah).
Il durera trente-trois jours et se terminera par la trêve du 14 août (résolution 1701 de l'ONU).

conséquences

Ce conflit, dont la durée semble courte, entraîne d'innombrables dégâts écologiques (marée noire en Méditerranée), économiques (bombardement de routes et de ponts, de l'aéroport et des banlieues de Beyrouth, d'une centrale électrique, etc.) et humains (environ deux milles morts civils et militaires et près de cinq milles blessés). Environ un quart de la population est déplacée. Comme dans le cas du Kosovo, l'utilisation de bombes à fragmentation, que les conventions de Genève interdisent sur des zones civiles, continuera à tuer après la guerre.


autres conséquences

Depuis de nombreuses  années, le Liban n'en finit pas de compter ses morts et de se reconstruire. Cette situation provoque des conséquences émotionnelles qui, de génération en génération, amplifient des programmations de peurs et de haines empêchant l'édification d'une société saine, équilibrée et le bonheur d'un peuple.

Action de l'association

Le 21 août 2006, l'Association lance une action sur internet :
Nous savons que vous êtes pressés et que vous êtes fatigués de la guerre et de la souffrance du Monde. Nous aussi.
C'est pourquoi nous vous encourageons à lire le texte de Martine Libertino.

Au Liban ou ailleurs, pour ne pas se laisser mourir de chagrin, construisons la paix tous ensemble.
Version française.
Version arabe.
Version anglaise.
Version espagnole.
Version allemande.

texte de martine libertino au liban ou ailleurs

En 2006, nous nous insurgeons contre le massacre des civils palestiniens et libanais.
Dès les années 80 et jusqu’à aujourd’hui, nous assistons à celui de la population irakienne provoqué par la guerre de l’Irak avec l’Iran, passant par la guerre du Golf en 1991 et par l’offensive des forces américaines en 2003.
Serbes, Croates, Musulmans n’ont pas échappé au massacre en ex-Yougoslavie et des millions de Hutus et de Tutsis au Rwanda en 1994 perdirent la vie dans des conditions atroces. Encore plus loin, vingt ans de guerre au Vietnam laissèrent une population exsangue. Il est inutile de citer Hiroshima qui en porte encore aujourd’hui les stigmates et, dans l’indifférence générale, l’invasion du Tibet par les Chinois. Depuis que la Terre existe, partout dans le Monde, les guerres nous lèguent des traces indélébiles et chacune d’elles sera légitimée par l’appropriation de Dieu, la pauvreté, l’appétit du pouvoir et de l’argent, les discriminations raciales. Toutes ces raisons conduiront une partie de l’Humanité à en combattre une autre.

qu'elle soit noire, blanche ou jaune en matière de

Violence, aucune race n’est supérieure à une autre. Aucune société ne peut prétendre y échapper et n’y échappe toujours pas. Depuis qu’il vit sur terre, l’Homme semble posséder en lui un fond de barbarie dont il ne veut se départir. Citoyens de pays en paix, nous pourrions nous réjouir de faire partie de ceux, les meilleurs, qui ont atteint la sagesse. Que Dieu nous garde de cet orgueil ! Qui peut soutenir n’avoir jamais subi passivement les agressions de son entourage, qui peut prétendre n’avoir jamais fait preuve d’égoïsme envers ceux qu’il dit aimer ? La violence à tous les niveaux de notre société dite "civilisée" nous prouve à quel point nous avons encore de chemin à parcourir. Enfin, soyons assez honnêtes pour constater que lorsque nous nous comportons pacifiquement avec les autres, nous sommes souvent enclins à nous punir nous-mêmes. Cela ne s’apparente-t-il pas à une guerre ?

Lorsque les chinois envahirent le Tibet

Aucune des grandes puissances n’a menacé la Chine de représailles et le Monde n’a pas cessé de tourner. Nous savons aussi que les massacres au Rwanda auraient pu être évités. Nous en arrivons à comprendre que les vertus de courage d’un gouvernement et son choix de sauver un peuple découlent essentiellement d’intérêts multiples n’ayant rien à voir avec des valeurs humaines ou spirituelles.

en 2006, nous sommes toujours impressionnés

Par la loi du plus fort. Vendredi 17 août 2006, sur les ondes de la chaîne française Arte, reportage soigné sur Alexandre le Grand. Je trouve intéressant de voir à quel point ce grand stratège, celui que l’on nomme L'homme-Dieu, est cité en exemple :
..L’on cite bien évidemment l’extraordinaire cruauté de ce jeune conquérant épris de vengeance et de gloire, mais je note qu’encore aujourd’hui son comportement – paraît-il héroïque – sa conquête d’un empire, sa mort à trente-trois ans en pleine gloire sans avoir été vaincu, force l’admiration.
Bien que cela paraisse hors de propos, je vois pourtant une grande similitude entre ce qui se passe à l’époque de l’Antiquité et aujourd’hui en 2006 au Liban et ailleurs.

la guerre au liban

Depuis la guerre de 39/45, notre monde occidental s’est installé dans une paix apparente. Nous pourrions donc nous imaginer que la sagesse inspire nos élus. Nous pourrions également nous contenter de croire que la souffrance et les expériences passées suffirent et suffiront pour ne plus voir, chez nous, apparaître le spectre de la guerre.
En nous interrogeant sur son origine, ne nous leurrons pas ; de tout temps, elle n’est jamais née par accident mais de la cupidité des Hommes. Y aurait-il une raison pour que cela cesse ? En nous penchant sur les événements passés et récents, tous les gouvernements, occidentaux y compris, nous offrent un double langage :
Pour rendre nos concitoyens heureux, nous oeuvrons tous à la paix. Quelques événements plus loin : Nous sommes obligés d’envahir ce pays qui est un danger pour l’Humanité. Et les autres gouvernements de rétorquer alors : Le retour à la paix est nécessaire. Quelques palabres plus loin, nous devrons nous contenter d’un silence diplomatique cachant quelques arrangements stratégiques ou économiques basés sur un chantage accepté.

le sentiment d'être toujours floués,

Et c'est ainsi que, d'un régime à un autre, nous ressentons, nous, habitants du Monde, le sentiment amer d'être perpétuellement floués. La naissance du Hezbollah et l’invasion du Liban par les Israéliens découlent du même mensonge. Malgré leurs discours, nous savons que pratiquement tous les hauts dirigeants de notre planète gouvernent pour se partager un gâteau, qui, même bientôt exsangue, n’en reste pas moins appétissant.

Les intérêts stratégiques et économiques dont procède le pétrole, un besoin illusoire de pouvoir, l’assurance d’être “seul” détenteur de la parole divine, sont les principaux instigateurs de la guerre. Que cela se passe au Liban ou ailleurs, le processus est et sera toujours le même si, une bonne fois pour toutes, nous n’y mettons pas fin.

que faire alors pour que cesse ce gâchis ?

Est-ce une utopie de penser que cela soit possible ? Une des possibilités : alerter les gouvernements. Nous en connaissons les résultats. Pendant quatre ans, lors de la guerre en ex-Yougoslavie, je n’ai cessé de le faire. En fonction de leur degré de culpabilité et de leur politique des affaires étrangères, nous recevrons à coup sûr leurs réponses. Rien ne nous empêche d’ailleurs d’exprimer ce que nous pensons et souhaitons. Mais ces résultats en seront ce qu’ils ont toujours été : face aux intérêts des gouvernements, la voix de l’amour et de la sagesse paraissent et deviennent dérisoires.
Pour que cesse ce gâchis, une solution s’impose d’elle-même. Sur toute la surface du globe, dans tous les continents, chaque femme, chaque homme, chaque enfant, chaque adolescent est capable d’utiliser son intelligence et son savoir, ancestral ou intellectuel, pour construire sa vie, son avenir et la société dans laquelle il voudra s’épanouir.

un immense pouvoir pour changer

Il en a le pouvoir, un immense pouvoir, enfoui en lui et capable de changer le devenir de la Terre et des générations futures.
Pour cela, il faudrait qu’il cesse de penser qu’un groupe d’Hommes – son gouvernement – doit veiller sur lui et soit capable de le faire. Il faudrait également qu’il ouvre les yeux sur la véritable nature humaine nourrissant chaque Homme de toute couleur, de tout niveau culturel, de toute idéologie.
Nous bénéficions tous d’une Conscience aimante et sage. Soumis néanmoins à notre subconscient, responsables, décideurs, gouvernants, nous serons toujours dans l’erreur, car nos choix seront influencés par l’ambition et l’indifférence ou la soumission et la passivité, le sentiment d’injustice, la culpabilité et la peur.

notre première prise de conscience

Sera d’accepter l’idée qu’ensemble, nous pouvons faire des miracles. Cessons d’abord de nous diviser et envisageons de remodeler notre société sans attendre que de nouvelles lois inutiles nous protègent. Regardons, à long terme, notre véritable intérêt et constatons qu’avant de devenir collective, la paix doit se bâtir à l’échelle d’un individu. Elle demande détermination, générosité et liberté intérieure.

prendre totalement en main l'éducation des enfants

Deux étapes décisives nous attendent. La première nous demande une remise en question totale de nos valeurs et des conventions absurdes qui régissent notre vie. Dans tous pays, nous en sommes capables. La seconde nous conduira à prendre totalement en main l’éducation de nos enfants. Ils ont besoin d’admirer notre courage. Notre société capitaliste occidentale nous incite à chercher auprès de spécialistes des diagnostics qui ne font qu’alimenter nos doutes, notre lâcheté et notre refus de voir que nous sommes capables de devenir de véritables guides pour les générations futures. Les nouvelles maladies des enfants que notre société invente justifient laxisme et culpabilité. Depuis de longues années, ces symptômes – paraît-il troubles de l’organisme – sont enseignés dans mes cours et mes entretiens privés comme des attitudes émotionnelles de personnalités déterminées. Des techniques de travail utilisées avec persévérance et volonté ont donné et donnent des résultats démontrant qu'ils ne sont pas malades.
Dans d’autres pays, malnutrition, injustices sociales, répressions et conflits conduisent des populations, désespérées et de plus en plus jeunes, à chercher une raison de vivre ou de mourir dans une idéologie nihiliste ou religieuse auprès de porte-paroles qui ne sont pas toujours désintéressés. Pourtant, ces populations peuvent aussi prétendre aux mêmes valeurs que les nôtres, au même courage et au même pouvoir décisionnel.

quelles sont les solutions ?

Notre force réside dans le fait qu’aucun gouvernement n’a de prise sur notre manière d’éduquer nos enfants. Dans chaque pays, d’Orient et d’Occident, nous devons tous ensemble, en dehors des structures scolaires, créer une politique de l’éducation basée avant tout sur un éveil philosophique des valeurs premières permettant à l’adulte et à l’enfant de faire croître en lui bonheur et dignité. Une antenne dans chaque pays, dans chaque ville, prise en charge par des parents ou des adultes, devenant eux-mêmes animateurs, pourra naître demain si nous le voulons. Plusieurs antennes existent déjà en Suisse et ne demandent qu’à se multiplier. Cette nouvelle conception de l’importance que nos actions et nos choix personnels auront envers la société de demain nous restituera intact notre sens de la responsabilité et dévoilera notre bonheur de le découvrir. Ce sens de la responsabilité fera renaître notre liberté et notre capacité d’instruire nos enfants à la Vie, celle de leur insuffler la force de devenir des êtres adultes et conscients du pouvoir qui les conduira à créer un véritable monde de paix. Enfin, celle de les initier aux différentes manières de se connaître, puis d’agir pour que leur subconscient ne les empêche plus d’aimer et d’être aimés.
En dernière analyse, il est évident que cette politique de l’éducation s’adressera également et avant tout à des adultes motivés et capables de l'assimiler.

l'homme a le grand pouvoir de devenir un homme

Aujourd’hui, ne souhaitons plus que nos institutions, que nos chefs religieux ou politiques guident nos pas et, demain, ceux de nos enfants. De l’Orient à l’Occident, l’Homme a le grand pouvoir de devenir un Homme en prenant seul son avenir en main. Chacun de nous représente une des composantes de la multitude.

celle de la première révolution sans violence

En tendant vers le même but, en agissant de manière identique, en construisant les mêmes valeurs, nous tous habitants de la Terre ferons naître une solidarité et une force d’amour qu’aucun gouvernement ne pourra plus déstabiliser.
Alors, avec le temps et les générations à venir, l’ombre du désir de conquête disparaîtra de l’Homme et, ainsi, même de ceux qui gouverneront le Monde. Peut-être, nous, adultes, ne le verrons-nous pas, mais, restera de notre génération la plus belle aventure qui soit , celle de la première révolution sans violence puisqu’essentiellement basée sur des modifications de notre système de pensées et sur des réalisations concrètes à la portée de toutes les sociétés.
Genève, Suisse, le 21 août 2006
Martine Libertino

Pour vos dons
ASSOCIATION DUCHAMPS-LIBERTIN0
Pour l’encouragement de la Sagesse et de la Paix dans le Monde
11, rue du Bourg-Dessus • 1248 Hermance
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