La sagesse avant la paix

En 1998, mon désir d'aider l'Humanité me conduisit à créer l'Association Duchamps-Libertino pour l'encouragement de la Sagesse et de la Paix dans le Monde. Cet objectif préfigurait déjà mes convictions : il est utopique de penser que l'Homme est capable d'installer la paix sur la Terre sans qu'il soit guidé par la sagesse. Mais est-il également utopique de croire que l'Homme est capable de sagesse et cette sagesse est-elle à la portée de tous ?

Quatre principes

L'adoption de ces quatre principes nous conduira à respecter nos besoins fondamentaux et à nous aimer, puis à nous ouvrir au Monde et à la responsabilité de l'inconscient collectif d'un peuple face à la guerre ou à la paix :

  • Accepter de reconnaître que nous méritons le bonheur.
  • Découvrir que notre subconscient est la cause de nos errances.
  • Savoir que la vocation de notre subconscient est de se soumettre à notre volonté de paix.
  • Découvrir que la sagesse ne nous demande pas de souffrir pour apprendre à vivre mais de vivre pleinement pour ne plus souffrir.

Nous ne pouvons cependant pas exiger que tous les individus de la planète en soient conscients. Notre seule revendication serait de proposer à chacun - enfant, adolescent et adulte - de comprendre la puissance de cette responsabilité en même temps que la libération qu'elle provoque. Se révolter contre les guerres, la corruption et les inégalités ne les supprimeront pas car notre colère les nourrit. À l'opposé, travailler patiemment à éradiquer chaque élément perturbateur de notre vie serait le début d'une grande aventure, celle d'identifier les véritables causes des injustices et de cesser d'en soigner les symptômes au risque de les voir renaître.

Mon objectif d'encourager la sagesse avant d'atteindre la paix à été entendu un jour du mois de septembre 2009 à Mombasa au Kenya. Et il ne cesse d'être entendu et compris dans un continent où je n'aurais jamais imaginé enseigner.
Je ne sais encore quels en seront les effets définitifs, car la réussite de cet immense travail ne dépend pas que de moi mais des gouvernements et des participants des pays avec lesquels je travaille ainsi que des agences de développement qui financent nos projets, mais, neuf mois après, les résultats en sont déjà si prometteurs.

L'homme reste le même

Nous pourrions imaginer que le choix de certains pays d’Afrique – en particulier la République démocratique du Congo – de suivre mes concepts découle de leurs souffrances et qu'ils n'ont rien à perdre. Quand bien même. Ce serait compter sans l’intelligence, la culture et la solidarité de peuples dont les talents et les qualités sont identiques aux nôtres.
Ce serait également oublier qu'au-delà des continents, l'Homme reste le même "il doute et refuse ce qu'il ne peut prouver" car les peurs de son subconscient habitent chaque parcelle de notre planète. L’Afrique n’échappe pas à cette angoisse.
En vérité, en elle demeure le germe d'une spiritualité dont la foi lui permet de voir au-delà des notions rationnelles et de la peur dont l'Homme occidental refuse de se détacher. Ce germe lui dévoile aujourd’hui que les symptômes du mal-être d’une société ne disparaîtront qu'en supprimant ses causes.
Partout où ils existent, les êtres humains sont égaux. Aucune culture, aucune couleur de peau n'est supérieure à une autre et la superficie d’un pays ne détermine pas sa grandeur. Chaque nation évolue à son rythme en fonction de ses choix et de ses interprétations. Se mettre alors humblement à l'écoute des échos de tous les peuples de notre planète nous permettrait de reconnaître et de profiter de l'expérience de ceux qui voient avant nous, où qu'ils se trouvent, comme eux pourraient un autre jour profiter de la nôtre. Nous en serions tous les heureux bénéficiaires.

L'Homme a en lui assez de grandeur pour y parvenir.

Martine Libertino le 22 juin 2010


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