L'après ex-Yougoslavie

Après sa demande de paix en ex-Yougoslavie, Martine Libertino suit attentivement les événements au Kosovo car, ses écrits et ses interventions le démontrent, elle pense qu'aucun travail de fond, justifiant un arrêt des hostilités à long terme, n'a été fait et ne donne aucune crédibilité au traité de paix signé en 1995. Elle pense également que les grandes puissances, en particulier les Américains, ne sont pas neutres car les intérêts stratégiques et géopolitiques gouvernent leurs actions.

le kosovo et l'intervention de l'otan

En 1990, bien que la communauté albanaise soit majoritaire, le Kosovo est considéré par les Serbes, minoritaires et chrétiens, comme le berceau culturel de leur pays et, surtout, comme une province de Serbie.
Le souhait des Albanais  d'un Kosovo indépendant ne peut donc qu'attiser des haines non résolues et amplifiées par les choix de Tito envers les Serbes du Kosovo à la fin de la dernière guerre.
L'ingérence des grandes puissances, motivées par d'autres intérêts que le bonheur de ces communautés, ne réglera aucun problème.
Le 24 mars 1999, la campagne de bombardement de l'OTAN nommée Opération Force Alliée commence, détruisant l'Ambassade de Chine, plusieurs résidences diplomatiques, un sanatorium, la prison de Istok et un grand nombre de personnes de la population civile.
Les Américains réalisent les trois-quarts des missions et sont considérés comme les principaux acteurs de cette opération.
Berne autorise le passage des bombardiers américains au-dessus de la Suisse. Les armes utilisées sont des bombes à fragmentation (n'explosant pas toujours en touchant le sol, les mines britanniques et américaines feront des victimes après la fin des conflits parmi la population civile) et des munitions renforcées à l'uranium appauvri qui polluent l'environnement et détruisent la santé de la population.

l'action de martine libertino

Lors de ces événements, l'Association Duchamps-Libertino met en cause la neutralité suisse.
Dès le mois d'avril, Martine Libertino envoie plusieurs courriers  au département des Affaires étrangères avec copie aux conseillers fédéraux. Elle est reçu le 3 juin 1999 par Heinrich Maurer, Responsable des Balkans avec lequel elle s'entretient longuement et à qui elle présente une Lettre ouverte aux dirigeants de la Suisse proposant de nouvelles règles de la neutralité, accompagnée d'une Pétition pour une Suisse neutre.

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justification de la position suisse

Extrait de la lettre de Martine Libertino à Joseph Deiss :
.. En substance, Monsieur Maurer a justifié la position suisse, disant que notre pays était, je cite : "politiquement neutre" et donc fidèle à ses convictions. Cependant, ne faudrait-il pas se poser ces questions : "Est-elle également humainement neutre ? Dans l'avenir, dans quelle mesure la Suisse assumera sa neutralité ? Ne confondons-nous pas neutralité et opportunisme ?..
Quelques jours après mon entretien avec monsieur Maurer, vous avez fait part à un journaliste de votre intention de créer un groupe de travail pour redéfinir la neutralité suisse. Ce groupe de travail est-il constitué ?
..

propos choquants

Lors de leur entretien, Martine Libertino demande à Heinrich Maurer la position du Gouvernement suisse  envers les bombardements sur des civils et les munitions renforcées à l'uranium.
Voici la suite de sa lettre à Monsieur Deiss :
..Pour conclure, je souhaiterais également citer les propos de Monsieur Maurer qui, face à mon interrogation concernant les bombardements au Kosovo sur des civils, les eaux polluées, les armes à composant radio-actifs, etc., me disait avec optimisme que quelques morts en valaient la peine si au bout du compte il y avait la paix.
Neuf mois après, nous en voyons le résultat catastrophique. La paix ne se construit pas sur les cadavres et la haine
..

documents et pétition

Pétition pour une Suisse neutre et règles de la neutralité.
Tribune de Genève du 5 juin 1999 : Joseph Deiss veut redéfinir la neutralité suisse
Historique des actions de L'Association et de Martine Libertino
Lettre de Joseph Deiss à Martine Libertino
Lettre de la Chancellerie d'état à Martine Libertino

affiche de conférence

Martine Libertino est invitée à participer au débat animé par Michel Chevrolet, Journaliste : Du Kosovo à l’Irak, la mondialisation mène-t-elle à la guerre ? Intervention humanitaire, intervention sécuritaire, les mythologies guerrières en question avec Michel Collon, Écrivain, Max Robert, Membre de l’UCPO, Vanessa Stojilkovic, Réalisatrice.
Contenu du film : Les damnés du Kosovo de Michel Collon et Vanessa Stojilkovic

 

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